Jean Charles de Biaudos

Marquis de Castéja




portrait  blason



Fils de Charles-Louis de BIAUDOS, chevalier, comte de CASTEJA, gouverneur des ville et château de Saint-Dizier, et de Marie-Jeanne de PARIS (de COUTTES de GAVILLE) , Jean Charles de Biodos [sic] de Casteja est né le 8 septembre 1724, et baptisé à Saint-Dizier le lendemain.
Son parrain est Joseph-Jean-Baptiste FLEURIAU d'ARMENONVILLE Conseiller d'État ordinaire et Garde des Sceaux de France, son oncle, représenté par Claude François de Paul DUBOIS Conseiller du roi, président et lieutenant général au baillage de Saint-Dizier, et sa marraine est Marguerite MIDOT de VILLERS, sa grand-mère, femme de Jean de BIAUDOS, marquis de Castéja, commandeur des Ordres militaires de Saint-Louis et du Mont-Carmel, gouverneur des villes et pays de Toul, représentée par Anne Elizabeth BENOIST épouse de Claude LE BLANC écuyer conseiller du roi et maitre particulier des Eaux et Forêts de Saint-Dizier.




acte naissance acte naissance

Registre des baptêmes



acte naissance

Fleuriau d'Armenonville, Garde des Sceaux depuis 1722,
parrain de son neveu Jean Charles




Marquis de Castéja, seigneur des terres et baronnies de Treverey, de Saint-Joire, de la Neuville, de Houdreville et de Couvonge, il fut d’abord page du Roi, entra ensuite comme lieutenant dans le régiment du Roi, infanterie, et fut nommé, au mois de décembre 1745, colonel du régiment de Tournaisis qu’il céda en 1747 à M. de Cursay. Il fut blessé le 15 juin 1746, dans le combat livré près de Plaisance.




acte naissance

Le marquis de Castéja




Jean-Charles mourut au château de Saint-Dizier, le 3 septembre 1747, à 24 ans, sans alliance, des suites de ses blessures. Il est inhumé le lendemain en présence de tous les corps et juridictions de cette ville et est enterré dans le chœur de l'église.




acte deces

Acte de décès




« Le 4 septembre 1747, à 6 heures du soir, on a sonné toutes les cloches pour assembler, et à la même heure on a commandé la compagnie de l’Arquebuse et celles de la milice. A 7 heures, les postes assignés ont été occupés, la compagnie de l’Arquebuse formant la haie dans la cour du château, la compagnie de la ville formant également la haie depuis la porte du pont du château jusqu’à celle du Saint-Esprit, puis celle de Gigny jusqu’à la maison de Me le Moyne, conseiller au Parlement et celle de la Noüe en suivant jusques à l’église.
  La marche a commencé à 7 heures du soir par les enfants qui portaient les cierges, ensuite les bâtons de toutes les confréries, les PP. capucins, les croix et le clergé des trois paroisses, les prêtres portant des flambeaux.
  Attendu que M. le marquis de Castéja est mort colonel, M. le comte de Castéja, son père, a décidé que l’exempt de la maréchaussée précéderait le corps.
  Le cercueil était porté par 6 garçons choisis, les quatre coins du poêle étaient tenus par quatre gentilshommes derrière chacun desquels marchait un cavalier de ma maréchaussée en ordonnance et armé.
  Après le corps marchaient, savoir : le bailliage à la droite, précédé de ses huissiers, et le corps de la ville à la gauche, précédé de ses archers et de son huissier. Dès que le cortège fut en marche, la compagnie de l’Arquebuse se replia et se mit sur deux colonnes bordant de chaque côté depuis les prêtres jusqu’à la fin du corps du bailliage et de l’hôtel de ville.
  Les compagnies bourgeoises de replièrent dans le même ordre : d’abord celle de la ville, puis celle de Gigny, enfin celle de la Noüe, et vinrent se ranger en bataille sur la place du Petit-Bourg.
  Le convoi étant entré dans l’église, la compagnie des chevaliers de l’Arquebuse a escorté le cercueil tambour battant, officiers en tête, jusque dans la nef et s’est rangée à côté de la porte du chœur.
  Les prières accoutumées ayant été dites, lorsque l’on s’est disposé à mettre le corps en terre, à gauche dans le chœur auprès de la petite porte de la chapelle de la Vierge, la compagnie de l’Arquebuse est sortie par la porte donnant derrière le chœur et a fait trois décharges lors de l’inhumation du corps.   Après la cérémonie, le corps de ville s’est retiré dans le même ordre, précédé des archers de ville portant des flambeaux, et, s’étant placé sur les escaliers de l’hôtel de ville, a présidé au défilé des compagnies ainsi qu’il est d’usage.
  Le respect et la considération de la ville pour M. le comte de Castéja, notre gouverneur, a déterminé le corps de ville à rendre à son fils les mêmes honneurs qu’on ferait et qu’on a toujours fait en pareil cas pour les gouverneurs. »

[Mémoires de la Société des lettres, des sciences, des arts, de l’agriculture et de l’industrie de Saint-Dizier 1890 (T6) p325]