Remy Léon de Biaudos de Scarisbrick
Chef d’état-major de la
Garde Nationale en 1870
Remy Léon
Rémy Léon est le fils de d’André de Biaudos, comte de
Castéja, préfet élu député de Haute Vienne en 1823, et d’Alexandrine de Pons Renepont. Il est né le 18 février 1805.
Rémy
Léon enfant
Il rentre au service des Pages de la Chambre et des Ecuries du Roi (école de Pages) le 27 décembre 1820 sous le
matricule n° 2. A partir du 16 septembre 1822, il
porte le titre honorifique de Premier Page du Roi, attribué par le Roi sur
proposition du Gouverneur, parmi les âges les plus distingués par leur leur instruction et leur conduite. Il sort avec le grade de
sous-lieutenant et est affecté aux Lanciers de la Garde Royale le 5 février
1823 ?
Rémy
Léon en tenue de page
L’épée de premier page, remise par le Roi à Rémy Léon, à sa
sortie de l’école des Pages
Elle porte l’inscription « donnée par le roi à Mr de Casteja 1er page 1822 »
Cette pièce de collection n’est plus dans la famille et est
apparue en salle des ventes en 2006
Licencié en 1830, il entre au 9è chasseur à cheval puis au
57 lancier. Il quitte l'armée en 1835 et fait partie de l'état-major du
maréchal comte de Lobau en 1836. Il prend part à toutes les luttes de Paris
jusqu'au 18 mars 1871. Le 1er août 1870 il est chargé, avec le grade de colonel
d'état-major, de l'armement des gardes nationales du département de la Seine,
et de réfugiés de Seine et Marne et Seine et Oise. Il est chef d'état-major de
la Garde Nationale sous le général Vinoy jusqu'au 14 mars 1871. Le nom du
marquis de Casteja est sur la 1ère liste des
récompenses données pour le siège de Paris.
Il épousa Eliza Hunloke, lady of
Wingerworth et Eccleston. L’union fut
bénite par l’évêque et chapelain, Mgr. Matthieu-Henri Luscombe.
Le rival de ce dernier, le docteur Sayers, voulu
ouvrir une chapelle protestante chez la baronne de Schikler,
au 17 place Vendôme. C’est intéressant, car l’on sait que Charlotte et Eliza
résidaient alors chez les Schikler. Que ceux-ci
seront témoins au mariage du fils de Charlotte Hunloke,
Emmanuel de Castéja avec Mlle de Fournès. D’autre part, on note que l’acte de
mariage d’Eliza est signé par sa sœur Charlotte, mais aussi -et surtout- par
l’ambassadrice, lady Harriet Granville, la propre sœur du duc de Devonshire,
père de Charlotte et grand-père de d’Emmanuel de Castéja !
Le mariage se fit à l’ambassade de Grande-Bretagne
en 1835
Née Scarisbrick, Eliza hérita de
la propriété de Sarisbrick Hall au décès de son frère.
Remy Léon porta alors le nom de Biaudos de Scarisbrick.
Ils eurent un fils, Clarence, né en 1838 et qui mourut 2 mois plus tard. Sa
mère, qui faillit mourir en couches, n’eut plus d’enfants. Le marquis de
Castéja eût alors trois enfants naturels de trois femmes différentes. Tous
trois furent élevés en l'hôtel Castéja rue d'Anjou St-Honoré par le marquis et
la marquise. Rémi Léon reconnut le premier à sa majorité, et l'adopta en
1872, avec sa femme, fait rare. Cet enfant, Emmanuel Alvarez, puis Emmanuel
Alvar (pour en faire un prénom) était le fils de Charlotte Hunloke,
dite Mercédès Alvarez, fille
naturelle de lady Scarisbrick avec William Cavendish,
dit the bachelor
duke, 6e duc de Devonshire.
Eliza Hunloke et Charlotte Hunloke
Quant aux autres enfants, il y eu une fille, connue sous le nom de Mlle
Flachat, et qui fut casée comme religieuse en Bretagne. Elle mourut dans les
années trente. C'était le portrait de son père.
Un autre fils naquit en 1859, de Thérèse Germain. Il s'appelait Joseph
Elie-des-Anges Germain, et l'on substitua son nom de naissance Germain à celui
de Desanges. Il fut pourvu, fit de solides études de
droit, mais ne travailla en fait pas durant sa vie.
|
|
|
Le Figaro du 12 aôut 1899
Hunloke
Boulogne
Billancourt
Lady
Hunloke et le marquis de Castéja à Billancourt
Le
Jardin remarquable de Lady Hunloke
L’insaisissable
ferme anglaise
Le
pensionnat des Ursulines de Jésus
Scarisbrick Hall
A la mort de Charles Scarisbrick en 1860, sa sœur, Dame Ann Huloke,
veuve de Sir Thomas Hunloke [1]
de Wingerworth dans le Derbyshire, hérita de la
propriété, et peu après, prit le nom de Lady
Ann Scarisbrick. Très belle femme dans sa
jeunesse, Lady Ann était une femme d’un grand caractère et d’une solide
détermination. Depuis la mort de son mari elle vivait à Paris chez sa fille
Eliza, l’épouse du marquis de Castéja.
Elle fit un retour triomphal
dans la maison familiale en juin 1861. Selon les termes du testament de son
frère, Lady Ann n’héritait que du Hall lui-même, la plupart des biens mobiliers
ayant été vendus au profit de ses fonds pour enfants. Lady Ann s’employa alors
à remeubler et décorer la propriété. Dans sa thèse d’octobre 2023 (Female perspectives on the gothic
revival country house 1855-1880), Caroline Jane Taylor nous en apprend beaucoup
sur Ann, voir ici.
Lady Ann mourut en 1872 et
Eliza, marquise de Castéja, son unique enfant vivant, lui succéda et rentra en
possession des domaines de Scarisbrick
-considérables, puisqu'il n'y avait pas moins de cinquante mille hectares sur
un majorat, donc une seule tête-, qui se transmirent plus tard au "marquis
de Castéja et à ses descendants [2]
". Scarisbrick Hall fut intégré aux biens des Castéja et le Hall fit l’objet
de très peu de modifications. En mémoire de sa femme décédée en 1878, le
marquis fit construire l’église Sainte Elisabeth sur le site de l’ancienne
chapelle catholique.
Par brevet
signé de la reine Victoria, le marquis et la marquise de Castéja changèrent le
nom de Hunloke en Scarisbrick,
et écartelèrent Biaudos-Hunloke-Scarisbrick,
en prenant le nom Rémi Léon de Biaudos-Scarisbrick,
marquis de Castéja et Margaret-Elizabeth de Biaudos-Scarisbrick,
marquise de Castéja. Leur fils Emmanuel s'appellera, officiellement,
Marie-Emmanuel Alvar de Biaudos-Scarisbrick, comte
puis marquis de Castéja. Le nom n'est plus porté par les Biaudos depuis la
vente en 1923 de Scarisbrick Hall, Wingerworth Hall et Eccleston,
tous domaines qui devinrent l'apanage de la famille de Biaudos Sacrisbrick.
Sous la Restauration et encore en 1842, l’anglaise «Milady
Hunlock» possédait à Boulogne Billancourt, à
l'emplacement de l'actuelle rue Castéja, "une belle propriété d’une
superficie de
(Thierry Solère, maire adjoint de
Boulogne Billancourt)